40 officiers pénitentiaires venus d’horizon
divers ont été formés le 25 novembre dernier à Cotonou. Ce cours des officiers
pénitentiaires est une initiative conjointe de l’Agence pénitentiaire du Bénin
et du service pénitentiaire et de probation suédois, pour rendre apte le
personnel des maisons d’arrêt.
L’ensemble des règles minima pour le
traitement des détenus souligne en son point 46 al 1er : « L’administration
pénitentiaire doit choisir avec soin le personnel de tout grade, car c’est de
son attitude personnelle et de ses capacités professionnelles que dépendent une bonne gestion des
établissements pénitentiaires et la vie des détenus ».
Le
point 47 al 1er précise que le personnel doit être d’un niveau
intellectuel suffisant et l’alinéa 3 de ce même point fait observer qu’au cours
de sa carrière, le personnel devra maintenir et améliorer ses connaissances et
sa capacité professionnelle en suivant des cours de perfectionnement qui seront
organisés périodiquement.
A en croire le secrétaire général
adjoint du ministère de la justice, Clément Dassi qui a procédé au lancement de
cette formation à l’endroit des officiers pénitentiaires « Prison and
probation officier course (PriPoc) », la protection des droits humains est
une mission à la fois noble et délicate. Noble en ce sens qu’elle contribue au respect
de la dignité humaine. Délicate en ce sens qu’elle doit répondre aux exigences de
maintien de l’ordre public dans la cité. Elle est davantage délicate lorsqu’elle
concerne les personnes privées de leur liberté. Il est alors justifié que le
personnel chargé de gérer cette catégorie de personne suive une formation aussi
pointue que le recommande la délicatesse de leur mission.
Au dire du représentant du département
des opérations de paix, l’efficacité de la chaîne pénale est tributaire de la
prise en compte des besoins de développement ou de renforcement des capacités
de l’ensemble des institutions interdépendantes qui la composent, dans une
approche qui accorde toute l’attention voulue à la complémentarité des
mécanismes responsables de l’administration de la justice. Et, dans ce cadre, l’administration
pénitentiaire occupe une place de choix, dans la mesure où la sécurité humaine
est, entre autres, réalisée par la détention des auteurs de crimes graves.
Ainsi, si les prisons servent à exécuter
un châtiment qui, dans son principe, doit être juste, elles ont aussi pour
vocation de décourager les délinquants potentiels, de réinsérer les auteurs d’infractions
et surtout, de protéger les communautés. Une réforme du système carcéral,
lorsqu’elle est bien menée, peut donc considérablement aider à améliorer la
justice.